On est début septembre et les températures commencent à descendre dans le sud de l’Espagne. Après un été chargé en sorties montagne il est temps de se reposer avec la famille. Playa, nage en eau libre, trails et bonne bouffe pour une récupération intégrale de l’être.
je viens de recevoir un message de Sergio:
« Dispo ce week-end, El Peñon? ».
El peñón d’Ifach!!! Génial, ça fait longtemps que ce bout de caillou me donne envie. C’est un éperon rocheux haut de trois cent mètres planté au bord de la mer du côté d’Alicante dans le sud de l’Espagne. Les mouettes remplacent les vautours et des groupes de plongeurs sillonnent les fonds rocheux au pieds des voies. Le spot est plutôt cool.
Le dimanche matin on décolle à sept heure. Direction Calpe à bord de la C3 de Sergio. Dans la voiture on se décide pour faire le Dièdre UBSA. C’est une voie classique de la parois sud. Longue de deux cent cinquante mètres, c’est une jolie envolé au dessus de l’eau. Ça va nous permettre de découvrir le style de grimpe du coin sans trop se dauber les bras. Du parking au pied des voies il faut compter cinq minutes, ça change des longues approches en montagne et c’est plutôt agréable.
En arrivant à son pied, l’endroit commence à livrer ses charmes. Le Paseo maritime nous guide jusqu’au sentier qui donne accès aux voies. La face sud reste à l’ombre jusqu’à 13h00 en septembre avec sa vue impressionnante sur le « Levante ».
Après un Chifoumi en bonne et du forme, Sergio part dans la voie. Départ évident pour rejoindre un système de dièdres-fissures qui s’élève sur les trois-quart de la parois. Les deux premières longueurs mettent de suite dans l’ambiance et imposent de la finesse. Le rocher est délité à certains endroit avec un équipement aérien. Nous le verrons plus tard mais le choix de ne pas prendre de Friends pour compléter l’équipement rend l’experience plus intéressante. Engagement montagne les pieds dans l’eau.
Les longueurs suivantes deviennent plus agréables. c’est un enchainement de dièdres avec des passages athlétiques. La cotation est légère, cela permet toujours de cheminer sereinement. Le rocher est plus compact. Au relais, c’est vraiment classe, il suffit de se retourner pour apprécier la vue. la Méditerranée nous offre là un cadre somptueux.
Le cinquième relais est de loin le plus classe. Confortablement installé sur un gros bloc coincé au dessus d’une énorme écaille au centre de la face. L’assureur est en place pour assurer le premier dans la longueur technique. Joli départ suivi d’une section dalle de quinze mètres puis deux passages de toits un peu plus physique.
Au niveau du sixième relais, la voie nous impose un rappel de dix mètres en pendulant sur la gauche de la parois. il est aisément possible de récupérer un deuxième relais plus à gauche pour gagner du temps et des manipulations supplémentaires. Le départ dans la dernière partie de la voie est superbe. Une petite traversée d’une dizaine de mètres nous dépose dans le dièdre final. Ça déroule et c’est fort agréable. La sortie nous réserve un passage très esthétique et vraiment plaisant malgré un caillou ultra lustré. Il nous reste plus qu’à continuer une cinquantaine de mètres sur le fil de l’arête pour arrivé sur les hauteurs du Peñon.
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